Joker – Rire, sourire et souffrir

Smile, though your heart is aching. Smile, even though it’s breaking.

Dans les années 1980, Arthur Fleck (Joaquin Phoenix) est un comédien raté, qui travaille en tant que clown pour un patron désagréable afin de gagner tant bien que mal un maigre salaire et prendre soin de sa mère vieillissante Penny (Frances Conroy). Avec elle, il aime regarder à la télévision le talk-show de Murray Franklin (Robert de Niro), l’animateur en vogue. Mais tout comme Gotham City est rongée par la pègre, la misère et les rats, Arthur, lui aussi, est gangréné par ses afflictions mentales. La vie l’accable de tourments, et il les encaisse sans broncher, les empilant tels un château de cartes précaire… Jusqu’à ce que tout parte valdinguer, ne laissant debout qu’une seule carte à jouer : le Joker.

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Danse comme si personne ne regardait !

JOKER

Réalisateur : Todd Phillips

Acteurs principaux : Joaquin Phoenix, Robert de Niro, Frances Conroy

Date de sortie : 9 octobre 2019 (France)

Pays : États-Unis

Budget : 55 millions $

Box-office : 1,074 milliards $

Durée : 2h02

Joker - Show
L’artiste entre en scène.

AND HERE WE GO

Enfin ! Dire que Joker était le film de 2019 que j’attendais le plus serait un mensonge, car sans conteste c’est Endgame qui fut le centre de mes espérances cinématographiques pour une bonne partie de l’année écoulée. Mais de fait, à partir du mois d’avril ; à vrai dire même à quelques semaines de la sortie du dernier Avengers, le 3 avril précisément, c’est le film de supervilain qui s’est accaparé toutes mes attentes, avec la sortie de sa dantesque première bande-annonce que j’ai dû regarder plus d’une centaine de fois – littéralement – depuis. Par conséquent, je savais déjà en entrant dans la salle de cinéma que j’allais aimer le film, étant un fan absolu du Joker, il ne pouvait pas en être autrement. Par contre, je ne m’attendais certainement pas à prendre une telle claque – au point d’aller le voir deux fois en quatre jours. Comme disait Heath Ledger, and here we go.

Quand un film centré sur le Joker a été annoncé, sous la houlette de Martin Scorsese, il y avait largement de quoi piquer notre curiosité. Par contre, quand il a été révélé que le réalisateur serait Todd Phillips, il y avait de quoi hausser les sourcils. Todd Phillips, l’homme dont les plus grands succès jusqu’alors résidaient en la mise en scène de la trilogie Very Bad Trip et l’écriture du scénario de Borat – autant dire que c’était pas gagné d’avance. Tout comme Michel Hazanavicius avant lui, qui était passé de OSS117 à The Artist, le réalisateur opère ici un revirement brutal de style et livre une œuvre tout à fait abasourdissante. Il faut remercier les producteurs qui ont pris des risques et lui ont fait confiance, car indubitablement, leur pari était gagnant.

Si Scorsese s’est finalement retiré du projet, son influence reste palpable autant sur le fond que dans la forme, et on verra tantôt pointer du Taxi Driver ou de La Valse des Pantins au détour de certaines scènes. La cinématographie de Lawrence Sher, et tout particulièrement les sources de lumière et leur évolution au cours du film, sont remarquables ; et la composition des plans est travail d’horlogerie. Chaque plan est minutieusement établi, consciencieusement structuré et soigneusement illuminé, créant des tableaux parfaits dans leur imperfection ; en ce sens que même si l’on a l’impression d’avoir affaire à une composition quasi-kubrickienne, il y a toujours un petit quelque chose qui cloche, un décalage, une imperfection qui brise subtilement et délibérément l’harmonie de l’ensemble – les personnages ne sont jamais tout à fait centrés, les symétries jamais tout à fait parfaites, les parallèles jamais tout à fait droits.

Contrairement à de nombreux films de superhéros récents, Joker fait preuve d’une grande épuration stylistique et d’une volonté prégnante de réalisme, qui ne sera pas sans rappeler la trilogie The Dark Knight de Christopher Nolan, mais poussant le curseur encore plus loin ; ne faisant appel aux effets spéciaux qu’à de très rares occasions, et par souci de détail. Le film est un véritable thriller psychologique, focalisé sur son fond plus que sur sa forme, sans pour autant laisser cette dernière à l’écart. Mais elle n’est pas l’attraction principale, étant au contraire utilisée pour magnifier la tension et renforcer cet aspect brut – et brutal.

Enfin, la musique est un des éléments primordiaux du film, avec la sublime bande originale de Hildur Guðnadóttir. Les contrebasses sourdes et les percussions entêtantes créent une atmosphère menaçante, inquiétante, complémentée par les violons lancinants qui laissent entendre leur complainte tragique, pour former un ensemble à la fois étrangement malaisant et infiniment triste. S’ajoutent à cela des morceaux de musique aptement sélectionnés et toujours délicieusement ironiques, à l’instar du « Smile » de Jimmy Durante ou « That’s Life » de Frank Sinatra.

« That’s life, that’s life and I can’t deny it
Many times I thought of cuttin’ out but my heart won’t buy it
But if there’s nothin’ shakin’ come this here July
I’m gonna roll myself up in a big ball and die. »

Et n’oublie pas, c’est la vie.

IT’S A FUNNY WORLD WE LIVE IN

Un des commentaires les plus drôles et les plus exacts à propos du film que j’ai pu lire à plusieurs reprises stipulait ceci : pour créer le Joker en 1989, balance-le dans une cuve d’acide ; pour créer le Joker en 2019, balance-le dans la société. Et mon Dieu, ça ne pourrait être plus vrai !

Le monde dans lequel Arthur évolue est un prisme du désespoir humain. Gotham est une prison de béton où la misère et la déconfiture ruissellent et dégoulinent à travers les fissures des parois. Les ordures pavent le trottoir, dans tous les sens du terme : les poubelles déversent leur contenu nauséabond dans toutes les rues de la ville, tandis que la racaille métropolitaine fait des braquages et des agressions une monnaie courante. Comme un Fight Club à ciel ouvert, sans foi ni loi, où la brutalité est quotidienne et implacable – les crimes adviennent, point, sans fioriture. L’emphase n’est jamais mise sur aucun des meurtres du film, ils font partie du décor, et la vie continue ; ce qui ne sera pas non plus sans rappeler la violence naturelle de la banlieue chinoise d’An Elephant Sitting Still.

Et en parallèle de cette déchéance, la haute société, elle, se pavane dans les beaux quartiers, dans de confortables métros immaculés bien loin des tas de ferrailles dépravés qu’emprunte Arthur. Une scène amplifie particulièrement cette fracture sociale qui sert de toile de fond à Joker, lorsque le clown s’infiltre subrepticement dans le grand théâtre de Gotham, où il découvre un monde aux antipodes du sien, tapissé de velours rouges et décoré de sublimes dorures ; y compris dans les toilettes qui valent sans doute plus cher à elles seules que l’immeuble de notre personnage tout entier. Il est donc aisé de comprendre le ressentiment populaire face à de telles inégalités.

Dans ce monde de brutes, seules deux vacillantes lueurs de douceur éclairent la noirceur. Penny et Sophie, respectivement mère et voisine d’Arthur, sont de véritables souffles d’air frais dans un film à l’atmosphère souvent pesante, et prennent vie grâce aux formidables performances de Frances Conroy et Zazie Beetz. Si elles n’apparaissent finalement que peu dans le film, leur présence est salvatrice, et elles sont la seule raison pour laquelle le clown ne s’est pas encore tiré une balle.

Stairway to hell ?

LET’S PUT A SMILE ON THAT FACE

Dans The Killing Joke, le Joker d’Alan Moore affirme qu’il suffit d’une seule mauvaise journée pour réduire l’homme le plus sain d’esprit du monde à la folie. All it takes is one bad day. Ou si tu préfères la version d’Heath Ledger, « Madness, as you know, is like gravity, all it takes is a little push ». Mais alors, qu’en est-il lorsqu’on vit dans un monde pourri de l’intérieur, quand ce n’est plus une question de mauvaise journée mais de mauvaise vie toute entière ? Inéluctablement, Arthur Fleck était voué à devenir le Joker.

Il y a aujourd’hui pléthore de débats en ligne pour déterminer lequel de tous les Joker de cinéma est le meilleur. Le problème, c’est que définir un meilleur Joker, cela implique qu’il existe des critères objectifs et établis qui permettent de faire la comparaison ; or, il n’y en a pas, car il existe autant de versions différentes du Joker que d’œuvres dans lequel le clown apparaît. Cesar Romero était autant le Joker en 1966, que Jack Nicholson en 1989, que Heath Ledger en 2008 et que Jared Leto en 2016. Simplement, ils ne jouent pas tous sur le même terrain, et chacun aura le loisir de préférer celui qui lui parle le plus selon sa vision du personnage. Pour ma part, le Joker de Joaquin Phoenix est bel et bien devenu mon préféré et a remplacé à cette place Ledger – et pas juste parce qu’on a le même prénom.

Là où ce dernier était le « mad Joker », celui de Phoenix est plutôt le « sad Joker », avec son maquillage et son costume qu’il pourrait très bien avoir empruntés aux clowns tristes des Clowns de Fellini. Ce que j’apprécie le plus avec cette version du personnage, c’est qu’on voit réellement Arthur se transformer peu à peu en Joker ; indéniablement, il y a un comédien raté au début du film, et le plus grand méchant des comics à la fin, mais la transition entre les deux n’est pas aussi nette qu’une chute dans l’acide, il y a une véritable progression et pas réellement de moment charnière unique où on passe d’Arthur au Joker – ou alors la détermination de ce moment dépendra du spectateur, qui le placera selon son bon vouloir plus au début ou plus à la fin du film.

Cela dit, il y a toujours un peu d’Arthur dans le Joker, et un peu de Joker dans Arthur, matérialisé notamment par son rire. Ce rire pathologique, viscéral, qui s’échappe des entrailles du comédien bien malgré lui et vient ponctuer toutes ses émotions. Ce rire, c’est le Joker qui sommeille et se réveille peu à peu, par salves, comme une quinte de toux, comme un cancer qui métastaserait et se propagerait dans le clown avant de prendre son contrôle total. C’est une formidable caractérisation du personnage, et mieux encore ce n’est jamais un rire amusant, mais toujours au mieux tragique – la scène où il pleure et rit dans son appartement ! – au pire carrément dérangeant. Et pour moi, c’est exactement ce que le rire du Joker devrait être, et ça doit énormément à la performance phénoménale de Joaquin Phoenix.

Il livre ici une performance d’anthologie, au delà de tout ce que tu as jamais pu voir. Il apporte une physicalité surnaturelle et chaque geste, aussi infime soit-il, est imprégné de l’essence du personnage – ses danses, particulièrement, grotesques et majestueuses, à la fois spontanées et splendidement chorégraphiées. Le travail de la voix est extraordinaire, mais plus extraordinaire encore est l’étude de la psychologie d’Arthur, qui transparaît à travers le moindre détail. L’acteur se fait vaisseau d’une époustouflante étude de personnage, nous fait plonger dans une véritable descente aux Enfers à l’issue fatale, pour mieux ressusciter et s’élever, triomphant, tel le phénix.

La partie suivante aborde la fin du film et son interprétation, change de trottoir si tu veux éviter les spoilers.

Tada !

EVERYTHINGS BURNS

Ultimement, Joker est un film qui parle d’empathie. Contrairement à quasiment toutes ses itérations précédentes, le Joker de Phoenix n’est pas fondamentalement méchant (J’insiste sur le « fondamentalement », parce qu’on est bien d’accord que tuer des gens c’est pas très sympathique), mais simplement, il ne se soucie plus de rien. D’ailleurs, il ne commence pas volontairement les émeutes de Gotham, il est simplement un agent du chaos, un instigateur involontaire.

« JOKER – I don’t believe in anything. »

Tout ce qu’Arthur recherche dans la vie, c’est un peu d’amour, un peu de reconnaissance, un peu d’empathie. Il le dit d’ailleurs explicitement lors de sa rencontre avec Thomas Wayne ! Il ne comprend pas pourquoi tout le monde est si méchant. Et c’est précisément là que la performance de Phoenix joue énormément, parce qu’il montre majoritairement le Joker comme un pauvre bougre, les épaules tombantes, la tête baissée, une petite voix doucereuse… Puis petit à petit, il se relève, et prend en assurance, au fur et à mesure qu’il perd sa propre empathie. Les deux moments majeurs de cette perte d’empathie sont, d’abord, la scène chez Sophie, où le spectateur fait la dure réalisation en même temps que le personnage que toute sa relation amoureuse n’est qu’une illusion, puis le matricide – qui est par ailleurs le seul des six meurtres qu’Arthur commet sans costume ni maquillage, c’est bien Arthur qui tue Penny et pas le Joker (si tant est qu’on peut dissocier les deux). À travers ces deux scènes, il perd toutes les personnes dont il se souciait ; personne ne s’occupe de lui, lui ne s’occupe de personne. Il devient apathique.

Mais jusqu’à un point très avancé dans le film, cette disparition de l’empathie lui fait envisager le suicide. Jusqu’à la scène du Murray Show. Jusqu’au dernier moment, son plan n’est pas de tuer Murray, mais de se tirer une balle après sa blague « I hope my death makes more cents than my life ». Donc, il ouvre son carnet de blagues, s’arrête sur le passage correspondant… et tourne la page. Et c’est le moment précis où il fait la transition entre se blesser lui-même, et blesser les autres. S’il se fout de tout, pourquoi lui devrait-il mourir ?

Ironiquement, c’est quand il abandonne toute forme d’empathie que le Joker reçoit enfin celle qu’il a toujours recherchée, dans ma scène préférée du film – et la raison qui m’a fait passer d’un 9/10 à un 10/10 – où il monte sur la voiture de police et assiste à son triomphe. Une scène absolument magistrale, sur fond des glorieux « White Room » et « Call Me Joker », qui se hisse d’ores et déjà au rang de mes scènes finales préférées. L’histoire d’un homme qui perd toute empathie pour être enfin reconnu par une société antipathique.

Et il est là le problème de fond de Gotham, plus que la misère ou la décrépitude, c’est que plus personne n’a d’empathie pour personne, et plus particulièrement la haute société n’a aucune empathie pour les gens du peuple ; Thomas Wayne est quand même un sacré connard, et même Alfred qui est sensé être un des personnages les plus sympathiques de l’univers de Batman est un peu véhément. Les citoyens aisés s’amusent des pitreries du vagabond de Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes, mais ne jetteraient même pas un regard au vagabond qui crève sur leur porche. Quand des démunis se font agresser, tout le monde s’en fout, mais quand Wayne larmoie sur le sort de ses trois employés à la télé, ce sont des martyrs. Quand le Joker avoue ce dernier meurtre à la télé, personne ne réagit, mais c’est seulement quand il tue Murray que la caméra est coupée.

Joker interroge sur la dissociation entre la réalité et les écrans, et nous questionne sur notre propre empathie. Tout le monde ou presque commence le film en ayant de l’empathie pour Arthur, et il n’y aucune raison de ne pas en avoir, surtout après la scène où il se fait tabasser. Mais la question est : à quel moment arrête-t-on d’en avoir ? Et arrête-t-on d’en avoir, tout court ? Je n’ai pas de réponse universelle, et je ne suis même pas sûr d’avoir une réponse pour moi-même. Joaquin Phoenix a déclaré une chose extrêmement intéressante lors d’une interview à SFX Magazine.

« Ce qu’il se passe dans beaucoup de films de nos jours, c’est qu’on s’y habitue, on tue 40000 personnes, ça ne nous fait plus rien. »

Et… c’est vrai. Quand Thanos claque des doigts dans Infinity War, est ce qu’on est triste parce que quatre milliards de personnes viennent de mourir rien que sur Terre, ou juste parce que Spiderman disparaît dans les bras de Tony Stark ? La présence de l’écran entre le film et le spectateur crée une dissociation entre fiction et réalité et une modification de notre façon de ressentir les évènements. Le problème, c’est que ça devient valable pour n’importe quel écran, y compris quand ce qui y est représenté n’est pas fictionnel. Je ne pense pas que tu pleures à chaque fois qu’on annonce le nombre de morts aux Proche et Moyen-Orient aux infos, si ? C’est là tout le sujet du film, et la raison d’être de la dernière scène.

Qu’est ce qui est vrai ? Tout au long du film, les troubles mentaux d’Arthur créent un biais de narrateur non-fiable, et donc rendent tout ce que l’on voit potentiellement fictif. La scène à l’asile vient d’autant plus tout remettre en question, car elle offre la possibilité que tout ce soit passé dans la tête d’Arthur. Alors dans ce cas, il n’a tué personne, donc pourquoi n’aurait-on plus d’empathie ? Ou alors tout est vrai, et alors impossible d’avoir de l’empathie pour un psychopathe, non ? Où situons nous notre empathie, et pour qui ?

Et cette fameuse blague, que dit-elle ? Est-ce le film lui-même ? Est-ce la mort des parents Wayne ? Est-ce l’histoire des deux fous qui s’évadent de l’asile (Bravo si tu as la référence) ? Et est-ce que ça a de l’importance ? Après tout, Joker n’est qu‘un film. Ou peut-être pas.

Un sourire de façade…

LE MOT DE LA FIN

Qu’est ce que tu obtiens quand tu croises un réalisateur bourré d’idées géniales et un des plus grands méchants de l’histoire des comics ? Un chef-d’oeuvre triomphal comme aucun ne l’ayant précédé. Le dernier atout des films de superhéros… la carte Joker.

Note : 10 / 10

« ARTHUR – I used to think that my life was a tragedy. But now I realize… it’s a fucking comedy. »

Joker - Corridor
… if you just SMILE.

— Arthur

Tous les gifs et images utilisés dans cet article appartiennent à Warner Bros., et c’est très bien comme ça.

4 commentaires sur “Joker – Rire, sourire et souffrir

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  1. Quel article !
    Je m’y retrouve largement, jusque dans l’ambiguïté de lecture relevée en fin de chronique. Le Joker sème le trouble c’est normal car c’est sa fonction ontologique et Phillips l’appréhende comme personne. Que l’on en fasse un familier, est autrement plus problématique au regard de ses actes. Phillips, très attentif à ce sujet, botte en touche avec sa fin, tout comme il le déleste du meurtre crapuleux des Wayne. Néanmoins, le Joker n’est plus un à la fin mais bien un être à choix multiples, et de fait on rejoint Alan Moore dans sa réflexion sur le personnage. C’est fascinant autant qu’effrayant, le signe d’un grand film puisque il fait débat et suscite la controverse.

    Aimé par 2 personnes

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